Eglise
Saint-Pierre et Paul
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Un
peu d'histoire
Certains voudraient que le nom de Doiceau (DUWÈCHA en wallon) provienne du patronyme de chevaliers qui habitaient le village au début du XIIe siècle : les DUENCEL ou DUENCHIEL. Ce qui revient à dire que le seigneur donne son nom à la terre ou n'est-il pas plus vraisemblable que c'est la terre qui prête son nom au seigneur ? Une autre version, plus vraisemblable, prétend que l'origine du mot serait celte : DUEN signifiant ruisseau et CHIEL voulant dire demeure ou hameau donc hameau près du ruisseau.
GASTUCHE viendrait du mot Gasthuys : asile, hôpital. En 1622, un ermite y vivait esseulé et était connu par sa sainteté. Cet endroit prit le nom d'Ermitage Saint-Pierre. Peut-on voir dans cette dédicace le pourquoi d'avoir placé la paroisse sous la protection de ce saint ? À la mort de l'ermite, l'ermitage abrita tout un temps les pèlerins qui se rendaient à Grez, à l'autel de Saint-Marcoul. Le nom Gastuche n'apparaît que vers 1759. Un dernier hameau sera le domaine de LAURENSART. Cette terre portait déjà ce nom bien avant le célèbre LAURENT de BIOUL (voir Nétradyle Tome III-3, pp. 69 à 75). Ces trois villages ont formé de tout temps une petite mairie qui avait son maïeur et sa cour échevinale, dépendait de la chef-Mairie de Grez et observait la Coutume de Louvain. Tarlier et Wauters nous donnent quelques chiffres sur la population au cours des siècles : 1374 : 18 ménages, 1436 : 14 foyers, 1464 : 19 foyers, 1492 : 7 foyers, 1559 : 20 maisons et 4 à Sart, 1607 : 9 ou 10 maisons et 4 à Sart, 1686 : 24 maisons et une taverne plus 1 maisonnette à Sart, 1709 : 73 habitants à Doiceau et 21 à Laurensart, 1759 : 24 maisons à Doiceau, 13 à Gasthuys, 4 à Laurensart et 2 à Brumagne (écart près de
Dion-le-Val) et en 1784 : 274 habitants (47 hommes, 50 femmes, 44 garçons et 39 filles de plus de douze ans et 44 garçons et 50 filles âgés de moins de douze ans). En 1786, la chapelle qui venait de se construire à Doiceau pouvait contenir 250 personnes. En l'an XIII: 406 habitants dont 251 à Doiceau et 155 à Gastuche.
Un décret impérial, daté du 14 août 1811, réunit cette commune à celle de Grez pour former l'entité bien connue de Grez-Doiceau. Gastuche connaîtra un essor considérable à partir de 1834 avec la fondation d'une papeterie par Jean-Baptiste DE VROYE. En 1837 la construction de la route Wavre-Hannut, l'arrivée du train et la création de la gare en 1855, favoriseront l'habitat dans ce hameau.
La Paroisse
Jusqu'au XVIIIe siècle, les populations de Doiceau, Gastuche et Laurensart ressortissaient de la compétence spirituelle de la paroisse de Grez. Les baptêmes, mariages et décès sont donc consignés dans les Registres de ce village. Toutefois les habitants pouvaient suivre les offices soit à
Dion-le-Val, très proche de Doiceau, et à Basse-Wavre pour ceux de Gastuche et Laurensart. Début 1780, les paroissiens de ces villages demandèrent la construction d'une chapelle à l'Abbaye de Valduc qui prélevait la dîme à Grez et à Doiceau. Alexandrine Van Dormael, abbesse de Valduc, fit mauvais accueil à cette requête. En dernier ressort, les habitants des trois hameaux s'adressèrent au Conseil de Brabant. Par un arrêté du 26 août 1782, l'abbesse fut condamnée à bâtir une chapelle à Doiceau qui fut achevée le 26 août 1786. Elle coûta à Valduc 8.303 florins. Le desservant, habitant Grez, devait y célébrer la messe les dimanches et jours fériés et y enseigner le catéchisme. Il recevait de l'abbaye une somme de 240 florins par an pour sa peine. En 1805, les villages concernés furent rattachés à la paroisse de
Dion-le-Val. Ce fut donc le curé de Dion qui reprit les charges du chapelain de Grez. Enfin, le 24 mars 1863, le cardinal STERCKX institua la paroisse de Doiceau-Gastuche et Laurensart et la plaça sous la protection de saint Pierre. Dès 1864, il est manifeste que le lieu du culte ne répond plus aux besoins, il est trop exigu pour accueillir les nombreux fidèles et de plus menace ruine. De nombreux projets d'agrandissement furent envisagés mais bien trop coûteux. Le bon sens prévalut et en 1871, le principe de construire une nouvelle église est acquis.
Le 14 novembre 1875, la nouvelle église est fonctionnelle. Elle est bâtie sur l'emplacement de la vieille chapelle et avec la même orientation nord-ouest. Voici la liste des prêtres qui se sont succédé à la tête de la paroisse : DELFERRIÈRE Laurent de 1863 à 1873, BOURGAUX Zénon de 1873 à 1896, HOUBART Joseph de 1896 à 1941, PIETQUIN Pierre de 1941 à 1973, VAN NAMEN Daniel de 1973 à 1991et MATUTU Jean-Marie de 1991 à ...…
Sources et Bibliographie :J. TARLIER et A. WAUTERS, Histoire et Géographie des communes belges, Grez, Bruxelles, 1863.
J-J. HALLAUX, Catalogue de l'exposition sur Le Trésor de l'Eglise de Doiceau, Nétradyle, 1996.
NORRY ZETTE, Grez-Doiceau à travers les âges, Louvain, 1933.
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